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La propreté : hou la la !!

La propreté : comment la réussir ?

  Les enfants de vos amis sont déjà propres, la rentrée scolaire se profile et votre enfant refuse catégoriquement l’idée d’aller aux toilettes ? Pas de panique, chaque chose vient en son temps, et de la couche au pot il n’y a qu’un pas qu’il appartient à l’enfant lui-même de franchir. Essayons de mettre à profit quelques pistes de réflexion observées en crèche pour réussir l'acquisition de la propreté, passage essentiel vers l’autonomie

Une règle d’or : la patience

La propreté est un sujet qui questionne énormément les parents. En effet, difficile de s’y retrouver entre conseils du pédiatre, de belle-maman, des amies ou encore des magazines féminins. L’acquisition de la propreté ne s’apparente en rien aux autres apprentissages (nourriture, marche, parole). Si pour ces derniers, l’imitation des adultes est possible, bien souvent la pudeur ferme la porte des toilettes au nez des enfants. A la crèche, un seul mot d’ordre : l’observation.

Ne surtout pas forcer l’enfant

Certains signes nous indiquent que l’enfant est prêt à s’engager sur la route de la propreté. Rien ne sert d’anticiper ou de décider quand il doit être propre. Il s’agit d’un mouvement naturel qui ne doit être forcé en aucun cas.

Françoise Dolto écrit à ce sujet : « Que l’on songe à ces malheureuses mères qui se sont empoisonnées l’existence pendant deux ans ou plus à mettre leur enfant sur le pot toutes les deux heures pour obtenir comme résultat un enfant propre vers deux ans, deux ans ½, âge où il serait de toute façon devenu propre (…) ».

 

L’enfant met un certain temps avant de réussir la maîtrise de ses sphincters. S’il est placé trop tôt sur le pot, sans en ressentir le besoin, il existe des risques de constipation.

 

Le résultat d’une évolution naturelle

Trois maturations essentielles sont nécessaires pour que l’enfant s’empare de cette nouvelle acquisition.

Une maturation physiologique. Ainsi, sur le plan neurologique, l’enfant est prêt pour commander ses sphincters au cours de sa deuxième année (16, 18 ou 24 mois en moyenne).

A la crèche, on le repère à certains signes comme le fait de monter ou descendre les escaliers, seul.

Une maturation intellectuelle est également indispensable à l’enfant, c’est elle qui lui permet de comprendre et de s’exprimer. Nous observons des enfants qui essayent de retirer leur couche, qui se sentent mal à l’aise quand celle-ci est souillée et qui le verbalisent « pipi, caca, pot, etc. ».

Enfin, une maturation affective guide l’enfant vers le pot. C’est en voulant faire plaisir à ses parents que celui-ci fait son premier cadeau à sa mère : une selle dans le pot. L’enfant manifeste un intérêt réel à ce sujet : il demande par exemple tout spécialement les histoires et les livres consacrés à ce thème.

 

Des professionnels à votre écoute

Les professionnels de crèche cherchent au mieux à s’adapter au rythme de la famille dans cette phase de développement de l’enfant. Mettre en commun les pratiques de la famille et de la crèche permettent bien souvent de dédramatiser des situations bloquées et de croiser les regards sur un enfant pour mieux l’aider. Famille et collectivités se doivent d’être des partenaires pour épauler l’enfant et l’aider à réussir cette étape.

Une chose est sûre, ce n’est pas en nous focalisant sur l’apprentissage de la propreté que nous aidons l’enfant à évoluer dans ce sens. Toute forme de tension liée à ce sujet ne ferait qu’empirer la situation et conduire à des blocages. Confiance et patience semblent être les maîtres mots. Grâce à cette attitude, soyez rassurés, votre enfant ne tardera pas à vous gratifier d’un beau cadeau au fond du pot !

 

Elodie Simonetti Educatrice de Jeunes Enfant

 (http://www.grainedecurieux.fr/enfant/apprentissages-eveil/pages/la_proprete_comment_la_reussir.aspx)

Donc ne soyez pas trop préssés ! chaque chose vient en son temps.

Je ne forcerais jamais votre enfant à aller sur le pot ou les toilets, je lui propose et il décide. 

Anne

Comment l'accompagner dans son apprentissage de la propreté ?

Par Edwige Antier, Pédiatre, auteur de "Elever mon enfant aujourd'hui"

Les parents ont simplement à proposer un pot, à montrer comment s’en servir et à attendre que le petit ait envie de l’utiliser. Il ne faut jamais se fâcher à ce propos, ni humilier l’enfant, ni lui donner la fessée. La méthode à suivre est assez simple : laissez votre enfant évoluer à son rythme, sans être obnubilé par cet apprentissage.

 

Quand proposer le pot ?

Quand votre enfant est prêt. Il n’y a pas d’âge précis. Un enfant peut être prêt dès 1 an (dès qu’il marche avec stabilité) ou attendre 2 ans. Si vous voulez qu’il devienne propre avant qu’il ait atteint cette maturité, il risque de s’enfermer dans un refus obstiné et vous mettrez alors beaucoup plus de temps pour obtenir un résultat. A l’inverse, si, alors que votre enfant veut enlever ses couches et fait pipi dans le pot lorsque vous l’y installez, vous préférez, pour des raisons de commodité, le laisser en change complet toute la journée, il risque de régresser et de se complaire à être humide.

 

Vous devez proposer le pot à votre enfant 

  lorsqu’il demande d’enlever ses couches ;

  s’il émet un signal lorsqu’il va se salir ;

  s’il répond de façon concluante lorsque vous l’asseyez sur le pot.

 

Vous ne devez pas insister 

  si votre enfant pleure pour s’y asseoir ;

  s’il se lève régulièrement sans avoir rien émis ;

  si ces séances infructueuses vous énervent.

La maîtrise des selles et des urines se fait à peu près simultanément, même si vous avez l’impression d’un résultat plus facile avec les selles, du fait d’une prévisibilité de leur horaire. L’enfant comprendra d’autant mieux l’utilité du pot si vous ne lui mettez pas de couches en permanence. Bien sûr les « accidents » sont inévitables au début.

Ne commencez pas cette éducation au moment où vous venez d’installer une moquette neuve dans toute la maison. Choisissez plutôt une période de vacances dans une maison carrelée, en saison chaude, où laver le linge est facile.

 

Les règles d’or de l’usage du pot

  ne jamais vous fâcher pour que l’enfant s’y assoie ou y reste assis ;

  réserver une boîte de jouets pour le moment du pot ;

  jouer avec lui au début, en vous asseyant à ses côtés.

 L’éducation « à la couche »

« Il ne fait rien dans son pot, et il suffit que je lui mette sa couche pour qu’il fasse pipi… ». Cette réflexion de beaucoup de mères m’a amenée à la conclusion suivante : le pot ajoute une contrainte supplémentaire à un apprentissage déjà complexe. Sur le pot, l’enfant, très actif à cet âge, doit rester immobile alors qu’il a envie de se lever, d’aller et venir. Apprendre dans ces conditions à percevoir sa vessie pleine et à commander son sphincter au bon moment est une difficulté supplémentaire.

On peut simplifier le problème en ne proposant plus le pot mais la couche elle-même, dont l’enfant connaît déjà l’usage. Vous le laissez alors en petite culotte et ne lui mettez la couche que toutes les heures et demie ou toutes les deux heures. Bien souvent, le petit comprend et en profite pour se soulager. Vous lui laissez la couche environ 10 minutes, puis vous la retirez et vous en posez une propre sur une chaise. Au bout de quelques jours, l’enfant vous l’apportera lui-même pour uriner. Il est devenu continent, et peu importe qu’il se serve de la couche plutôt que du pot. Lorsqu’il maîtrisera bien ses deux sphincters, il n’aura alors aucune difficulté à utiliser le pot, ou même directement les toilettes avec un adaptateur. Cette méthode n’est sûrement pas universelle, mais bien des mamans m’ont dit avoir ainsi résolu leur problème en douceur.

Article extrait d’Elever mon enfant aujourd’hui, nouvelle édition, Robert Laffont, 2006, p. 155-156.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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