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L'opposition, la colère ...le passage des 18 mois au 3-4 ans

Colère de l'enfant: faire face

Rassurez vous, votre enfant va bien !
Votre enfant rentre dans la phase d'opposition appelée également période du Non.
En grandissant, il acquièrt la marche, la propreté, etc... Alors, votre enfant veut faire valoir ses droits et vous le dit, vous le crie et fait des colères.... de ses 18 mois à ses trois ans parfois!...

Pourquoi la phase d'opposition ?

Entre 18 mois et 3 ou 4 ans, beaucoup de bouleversements ponctuent la vie de votre enfant. Il découvre la marche, puis la propreté et même peut être l'arrivée d'un petit frère.
Tout cela pousse votre enfant à faire ses propres expériences et à prendre son autonomie afin qu'il se développe harmonieusement.
En parallèle, en devenant plus indépendant, votre enfant va aussi vous faire part de ses désirs et de ses mécontentements...: c'est le moment du "Non", "Pas toi", "Moi tout seul" et des colères de l'enfant,...
Difficile à vivre pour vous parents, cette phase du Non est décisive pour votre enfant: le "Non" de votre enfant est une façon de vous dire "Je suis"
Ainsi, ne vous formalisez pas de ces oppositions: laissez exprimer la colère de votre enfant, son désaccord car.... c'est le laisser grandir. Cependant, le cadre et les limites restent nécessaires, alors ... sachez vous y prendre afin de ménager la chèvre et le chou...

Comment vivre au mieux cette période du Non pour lui et pour vous ?

Vous ..., en restant calme et ferme, en prenant de la distance et en ne rentrant pas dans son jeu.  Lui ...en le laissant exprimer ses Non.
Ainsi, soyez patients et ne vous fâchez pas, d'autant plus que votre enfant dit Non pour au final faire Oui.

Il n'y a aucun intérêt à jouer au plus fort avec votre enfant: chercher à lui montrer que vous êtes le plus fort, c'est lui montrer le mauvais exemple et contrer ses pulsions qui le poussent à devenir plus autonome.
Si vous cherchez à trop "casser", "écraser" son caractère, votre enfant pourrait développer une estime de lui-même plutôt faible. En vous obéissant et en renonçant à son "Non", c'est un peu pour votre enfant comme renier son identité et rester votre bébé pour vous faire plaisir ...bref, ne pas lui permettre d'être lui même !..

Par contre, si vous laissez faire votre enfant et ne lui imposez pas de limites, votre enfant pourrait avoir une très grande estime de lui-même, à ce point qu'il devienne un «enfant roi» .

Ainsi, afin de garantir sa sécurité tant physique que psychique, des limites devront toujours être posées à votre enfant car vous restez le parent qui l'élève et le protège, garant d'un cadre rassurant !!
Il faut faire comprendre à votre enfant qu'il peut s'affirmer et être aimé malgré les limites existantes.

Petites astuces face au "Non" et colère de votre enfant

  • Détournez son attention, changez de conversation ou faites rire votre enfant tout en poursuivant votre but initial,
  • Prévenez à l'avance votre enfant qu' un changement va bientôt arriver ( moment du dodo par ex) plutôt que de le prendre par surprise,
  • Il se met en danger, il hurle ...ne criez pas plus fort que lui ! Expliquez lui votre interdiction et imposez fermement votre volonté,
  • Mettez vous d'accord avec votre conjoint(e) sur les interdits,
  • Lors d'une colère de l'enfant, dites lui que vous avez bien entendu son désaccord mais que votre choix est différent du sien,
  • Faites en sorte que vos "Non" soient de vrais "Non" et que vos "Oui" soient de vrais "Oui",
  • Il va vous faire craquer !...: prévenez votre enfant que votre seuil de tolérance est atteint et isolez le dans sa chambre.

 

Des livres pour sortir du conflit

  • Petit Ours Brun dit non - par Danièle Bour (éd. Bayard jeunesse)
  • Le Roi NonNon - par Alex Sanders (coll. Giboulées, éd. Gallimard jeunesse.)
  • J’apprends à dire oui - par Madeleine Brunelet (coll. Premiers mots de la vie, éd. Fleurus.)

 source: assistante-maternelle.biz

Stratégies d'apprentissage

Chroniques-conseils proposant des solutions concrètes et des pistes d’intervention simples pour l’éducation des enfants.

L'agressivité, comment intervenir?

Des gestes agressifs, la très grande majorité des enfants en commettra à un moment ou à un autre. Les gestes agressifs sont normaux en bas âge. Maladroits dans leurs relations, n’ayant peu ou pas accès au langage pour s’exprimer et ne connaissant pas d’autres façons de le faire, il se peut fort bien que les enfants frappent un autre ami si celui-ci est trop près.

 Même si les gestes agressifs sont « normaux » jusqu’à un certain point, il est très important d’intervenir auprès des enfants. Un geste agressif chez un enfant de 18 mois n’aura pas la même signification que chez un enfant de 4 ans. Les interventions seront également différentes, mais elles sont nécessaires pour démontrer aux enfants le caractère « inacceptable » d’un tel geste, pour leur apprendre d’autres façons de s’exprimer et ainsi éviter qu’ils reproduisent ces mêmes gestes dans le futur. Des interventions efficaces en ce qui concerne les gestes agressifs en bas âge auront un effet positif sur le développement social futur des enfants.

 J’ai fait plusieurs recherches sur le sujet pour soutenir plusieurs parents qui se sentent désappointés devant les gestes agressifs de leur enfant. J’ai rassemblé ces informations sous des points précis : les gestes normaux selon l’âge, les interventions à privilégier et un outil visuel pour vous soutenir dans vos interventions.

 Commençons par nous familiariser avec le développement « normal » de l’agressivité.

 L’enfant de 0 à 1 an

  • Peut crier ou pleurer pour exprimer son mécontentement.
  • Nous observons plusieurs gestes purement exploratoires (tirer les cheveux, enlacer vigoureusement, mordre, lancer des objets, etc.).
  • Aucune intention hostile n’est présente chez un bébé qui présente des comportements agressifs.
  • Les petits sont très maladroits dans leurs contacts avec les autres puisque leurs gestes manquent beaucoup de précision.

L’enfant de 1 à 2 ans

  • À cet âge, le taux d’agressions atteint son maximum.
  • L’enfant exprime ses frustrations principalement en tapant du pied, en criant, en se jetant par terre, etc.
  • À cet âge, l’enfant répète des gestes dans le but d’observer les réactions des autres (si je frappe l’ami devant moi, comment réagira-t-il?) et pour vérifier si ces réactions sont toujours les mêmes.
  • Vers la fin de la deuxième année, l’enfant dira lui-même NON lorsqu’il tentera de briser un interdit, d’où l’importance d’avoir des règles stables et cohérentes.

 L’enfant de 2 à 3 ans

  • Le nombre de crises est souvent très élevé à cet âge. C’est ainsi que l’enfant exprime ses frustrations.
  • Sa pensée est divisée en deux : « à moi » ou « pas à moi ». Les limites imposées par l’adulte font partie du « pas à moi » et elles frustrent le petit décideur.
  • Les cris et les hurlements sont souvent la conséquence d’une incapacité à réaliser une tâche que l’enfant avait décidé de « faire seul ». Son désir d’autonomie est très grand.
  • Il y a beaucoup de conflits de possession entre deux enfants. Nous observons souvent des actes agressifs comme tirer les cheveux, mordre ou frapper pour reprendre un jouet.
  • C’est d’ailleurs à cet âge qu’on voit beaucoup « d’attaques » entre deux enfants.
  • L’enfant aura tranquillement accès au langage ce qui lui permettra d’exprimer ses frustrations.

L’enfant de 3 à 5 ans

  • Nous observons une diminution des agressions physiques.
  • Par contre, avec l’accès au langage chez l’enfant, nous voyons apparaitre les propos désobligeants.
  • L’enfant veut parler aux autres, dire ce qu’il veut au lieu de frapper.
  • L’enfant de cet âge sera en mesure de planifier ses actions, intégrer les règles et trouver des solutions aux conflits.

Comment intervenir?

 Comme vous l’avez vu précédemment, le développement de l’agressivité se fait progressivement. L’enfant aura des caractéristiques particulières dépendamment de son âge. Vous le comprendrez, les interventions seront également différentes selon l’âge des enfants.

 Avant 1 an, étant donné la nature des gestes exploratoires, le simple fait de leur rappeler d’être doux, gentils et de flatter les amis au lieu de les frapper sera suffisant comme intervention.

 À partir de 1 an, et ce jusqu’à 2 ans environ, les gestes agressifs peuvent être gérés un peu comme dans l’étape précédente. Ajouter un NON très ferme lorsqu’un enfant frappe un autre enfant par exemple. Lui indiquer les bonnes façons de faire par la suite. De plus, il est aussi possible d’ajouter le retrait d’un enfant de la situation problématique. Par exemple, si vous voyez qu’un enfant est trop près d’un autre, détourner l’attention d’un enfant pour l’amener vers un autre endroit. Vous pouvez aussi faire remarquer à l’enfant l’effet de son geste (Regarde, ton ami pleure parce que tu l’as frappé.). Encourager l’enfant à avoir recours aux gestes de réparation (flatter, apporter le doudou, donner une débarbouillette, etc.) face à sa victime.

 À partir de 2 ans, il est possible de commencer à utiliser un moment de réflexion lorsqu’un enfant commet un geste agressif. Lorsqu’un enfant frappe un autre enfant par exemple, lui dire clairement NON. Lui demander également de faire un geste réparateur. Cependant, lorsque le geste se reproduit, assoir l’enfant dans le coin réflexion et lui demander d’y rester pendant une à deux minutes. Un geste réparateur comme s’excuser ou flatter l’autre peut être fait suite à cette réflexion. 

 Pour les enfants à partir de 3 ans, un outil visuel a été créé pour faciliter la gestion de ces comportements. Je vous invite à l’imprimer, le plastifier et l’afficher dans votre local à la vue des enfants.

 L’outil visuel est divisé en 4 étapes :

  1. L’enfant commet un geste agressif. 
  2. Le temps de réflexion (demander à l’enfant de se retirer quelques minutes, le temps que vous vous occupiez de la victime).
  3. Inviter l’enfant à faire un geste de réparation (s’excuser, flatter, apporter le doudou, apporter une débarbouillette, etc.).
  4. Retour sur la situation avec l’enfant (calmement, inviter l’enfant à trouver une alternative à ce qu’il vient de faire). Par exemple, si l’enfant a frappé un autre ami pour lui enlever un jouet, que pourrait-il faire la prochaine fois pour éviter la reproduction du geste en question? Trouver avec lui des solutions.

Familiariser les enfants avec l’outil

Lors de la causerie, vous pouvez présenter l’outil aux enfants. Expliquer chacune des étapes. Vous pouvez aussi faire des mises en situation avec les enfants. Par exemple, leur demander d’identifier ce qui arrivera s’ils frappent un ami ou s’ils lui disent des paroles blessantes. Réviser avec eux chacune des étapes. Si vous avez des marionnettes, vous pourriez aussi créer des situations, des conflits entre deux marionnettes. Inviter les enfants à gérer le conflit entre les deux marionnettes en suivant chacune des étapes.

 Collaborer avec les parents

Toujours informer les parents des interventions que vous faites avec les enfants. Si un conflit est survenu, expliquer aux parents ce qui est arrivé et comment vous avez géré le conflit. Vous pourriez même leur remettre une copie de l’outil. Les parents vivent peut-être le même problème à la maison. Des trucs d’intervention pourraient leur être bénéfiques. Quand les adultes travaillent dans le même sens, nous avons beaucoup plus de chances de réussite.

 Bonne chance!

 Maude Dubé, éducatrice spécialisée

http://www.educatout.com/edu-conseils/strategie-apprentissages/l-agressivite-comment-intervenir.htm

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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